Bollywood ou la tendance masala]
On ne peut plus l'ignorer, c'est une tempête indienne qui s'engouffre dans nos salles obscures, mais c'est du pur Bollywood, (cinéma indien particulièrement kitsch et à l'eau de rose qui s'inspire des films à gros budget hollywoodiens, une touche orientale en plus) qu'elle souffle sur nos écrans. En effet, plus rien à voir avec les films de Satyajit Ray où la dure réalité du quotidien, la pauvreté ou la maladie s'acharnaient sur une famille de l'Inde profonde. Car ce n'est pas de leur quotidien (qui s'améliore tout de même depuis Satyajit Ray ; quoi que cela dépende des milieux) dont les Indiens veulent qu'on leur parle, mais du rêve, autrement dit, les héros doivent êtres beaux, riches, avoir fait des études en Angleterre ou aux Etats-Unis, et être issus d'une famille importante et respectée.
Les principaux ingrédients sont ensuite un mariage, (voire plusieurs) qui a généralement lieu au début du film mais qui peut aussi en être la clôture, des scènes chantées et dansées (parfois très longues) qui sont un savant mélange de danse plus ou moins traditionnelle et de danse occidentale plus moderne, de même que la musique mêle instruments indiens classiques (cithares, tablas...) et instruments occidentaux (du saxophone à l'harmonica en passant par quelques sons bien « dance » ou « groovy »). L'intrigue quant à elle tourne généralement autour de conflits familiaux, d'amour impossible, de différence de castes...
lachez svp